lundi 15 septembre 2008

Dernière activités en date...

Les soirées sont bien occupées, je l'ai déjà dit. Pour le reste, je me suis essayé au badminton et au rock acrobatique (ceux qui se moquent déjà ont tort, c'est élégant, épuisant et très marrant) et je vais jouer au ping-pong ce soir avec des gens de la fac. Bref, je trouve le temps de faire un peu de sport entre les cours et les "Pubs Crawls". J'ai suivi aujourd'hui un cours de Non-Profit Management & Fundraising assez intéressant. C'est un cours moins théorique que ceux auxquels j'ai déjà assisté et qui vise à mettre en place une stratégie de fundraising pour une organisation à but non lucratif. Toujours bon à prendre me semble-t-il... Par ailleurs j'ai de nouveau e-business & electronic markets demain et j'espère que ce sera à la hauteur du premier cours que j'ai vraiment trouvé palpitant. Demain soir, soirée organisée par VISUM, l'association qui s'occupe de trouver des parrains aux étudiants internationaux ; thème de la soirée : 5 pubs / 5 shots / 5 bières / un tee-shirt... et un comprimé d'aspirine ! Un horizon à court terme plutôt agréable même si les discussions dévient aussi sur la fin de cet échange ERASMUS à l'issu duquel nous allons tous devoir plonger dans le monde du travail. J'essaie de préparer mon esprit à ces 50 années de cotisations à venir mais heureusement les divertissements sont nombreux. J'ai vraiment envie de profiter de ce dernier semestre de ma vie étudiante !

European Community Action Scheme for the Mobility of University Students - ERASMUS quoi !

Wikipédia nous dit : Le programme Erasmus a été lancé en 1987 avec la participation de onze pays. Avec Erasmus, les étudiants peuvent effectuer une partie de leurs études dans un autre établissement européen, pendant trois mois au minimum ou un an au maximum. De sa création jusqu'en 2007, ce programme a permis à 1,5 million d'étudiants de participer à des échanges universitaires entre pays européens partenaires.

Jusque là j'imagine que je ne vous apprend rien de très neuf. On m'avait quant à moi expliqué que ce programme était souvent l'occasion de faire des rencontres... Et je confirme.... Les soirées organisées sont très nombreuses, elles me donneront l'occasion de parler allemand et anglais à un norvégien né au sri lanka, je rencontre aussi une finlandaise qui ne parle que le suèdois (6% de la population finlandaise paraît-il parle uniquement suèdois), des allemandes qui trouvent mon accent français "so süß", je rencontre aussi beaucoup de francophones, quelques uns sont québecois et parfois aussi difficiles à comprendre que les allemands. L'ambiance est manifestement à la fête et comme il se peut que mes parents consultent ce blog, je me dois de préciser que je me couche évidemment tôt tous les soirs, que je me couvre bien et que jamais je ne perds de vue le diplôme qui m'attend à la fin du mois de décembre si je travaille bien... ;-)

dimanche 14 septembre 2008

L'université de Mannheim









Wikipedia : "L'Université de Mannheim, fondée en 1907 pour être une école de commerce, a obtenu le titre d'université en 1967. Ses facultés d'économie et de sciences sociales sont parmi les meilleures du pays. L'université recense environ 11 500 étudiants..."

Je constate rapidement que la qualité de l'enseignement et le campus sont très au dessus de ce à quoi j'avais été habitué à Bordeaux. Tout est simplifié, le site web et l'intranet, des véritables mines d'information. Le campus est impressionnant puisqu'il s'agit d'un château du 18ème entièrement rénové et qui abrite plus de 1500 salles dans lesquels se répartissent près de 15 000 étudiants. Je choisis ici quelques cours de e-business et autres e-markets qui me paraissent immédiatement bien plus palpitant que les escroqueries intellectuelles enseignées en France. Bref, je suis plutôt ravi et me fait assez vite à cette nouvelle ambiance étudiante.

Jour 6 - Enfin un logement...ouf !

6 jours après mon arrivée, l'allemande que j'avais croisée par hasard dans la rue me rappelle, elle me propose qu'on se retrouve devant la Wasserturm cf. photo ci-dessous :

probablement le seul monument historique de la ville en dehors du château sur lequel j'aurai l'occasion de revenir très prochainement. J'ai donc rendez-vous le lundi matin à 10h, j'amène tous mes bagages et patiente sagement devant le burger king. Elle arrivera tout sourire et me conduira jusqu'à ce que je pensais à l'époque être un logement temporaire. Je hisse péniblement mes deux valises et mon sac à dos au cinquième étage d'un immeuble en plein centre-ville et j'ai la joie de découvrir alors qu'il s'agit d'un très joli appartement, propre et manifestement décoré par des filles. Une des deux chambres est vide ! Ina, c'est le nom de mon hôte, me dit alors que sa collocatrice vient de partir pour un échange à Londres et qu'elle ne sait pas encore très bien si elle a envie de trouver un nouveau colloc' mais je sens déjà qu'il y là une brêche et que je ferais bien de bien me tenir en espérant pouvoir occuper définitivement les lieux. Quelques jours passeront et je continuerai à visiter des appartements, puis elle me dira un soir que je peux rester. Me voilà logé, fin de la recherche, je suis soulagé et peux enfin commencer à penser à la vie étudiante. En discutant avec elle, je me rendrai compte que lors de son voyage en France, elle avait rencontré Charlotte, une de mes colloc' parisiennes, facile alors pour moi de lui montrer quelques photos de notre collocation parisienne qui la mettront me semble-t-il, définitivement en confiance. J'obtiendrai les clés quelques jours après...

A la recherche d'un logement - Jours 2,3,4 et 5... - Le monde est petit

Mon réveil sonne et comme à chaque fois que cela arrive, je cherche une excuse valable pour le reprogrammer un peu plus tard mais je sais aussi qu'il me faut absolument trouver un appartement dans cette ville à l'organisation géométrique en "Quadrate", l'équivalent des "Blocks" américains de New-York. Un petit coup d'oeil sur la vue satellite ici vous permettra de le constater. J'ai déjà quelques visites programmées pour les quelques jours à venir et pour trouver quelque chose d'agréable à cette situation de recherche de logement, je me dis que c'est l'occasion de découvrir un peu la ville. Je visiterai au total près d'une vingtaine d'appartements, certains au centre, d'autres un peu plus excentrés, certains en colocation, d'autres seuls mais tous auront en commun d'avoir déjà été visités par une dizaine de personnes au moins au préalable. Pour les colocations, je passe des entretiens : 4 ou 5 personnes vous invitent à vous installer dans leur cuisine puis vous scrutent, vous posent toutes sortent de questions plus ou moins incongrues. J'ai presque l'impression de retourner 3 ans en arrière lorsque je passais ces fameux entretiens d'admission en grandes écoles. On me sert à chaque fois la même réponse : "Wir werden uns in den nächsten Tagen entescheiden", en français dans le texte : "Nous prendrons notre décision dans les jours qui viennent". Je laisse mon nom et numéro de téléphone au bas d'une liste d'une dizaine de personnes, sans grand espoir mais je me dis qu'il faut bien que je tente ma chance. Plus les jours passent et plus il se fait pénible de n'avoir d'autre perspective de logement qu'une chambre d'hôtel où la solitude commence à se faire sentir. Disons le carrément : j'ai le mal du pays. Après avoir appelé, sans exagération aucune, près d'une centaine de personnes, je commence vraiment à désespérer de trouver enfin un logis. Heureusement, je croiserai dans les rues de Mannheim deux françaises dont l'intonation attire immédiatement mon oreil, je les interpelle, leur explique ma situation de détresse (j'en rajoute un peu) elles m'invitent enfin à boire un verre avec elles. Je découvrirai au bout de quelques minutes que l'une d'entre elles vient de BEM, ESC Bordeaux pour ceux à qui cela ne parle pas, ma tendre et chère école (j'aime cet euphémisme). Les liens se tissent d'autant plus rapidement, elles me promettent de tendre l'oreille et de m'appeler si jamais elles venaient à entendre parler d'une possibilité de logement. Nous nous quitterons après avoir englouti un kebab dans le quartier turc de Mannheim i.e. "Jungbusch", les françaises m'expliqueront d'ailleurs que le racisme latent dont font preuve les allemands à l'égard des turcs (ce sont un peu leurs maghrébains) les ont amené à surnommer toute cette partie de la ville "Istanbul", qui est aussi le nom du Döner dans lequel nous mangerons. J'obtiendrai quelques nouvelles de ces françaises dans les jours qui suivront et quelques pistes de logement qui n'aboutiront malheureusement pas. Je commence sérieusement à trouver le temps long, je suis déjà retourné trois ou quatre fois au bureau international de l'université mais aucune place ne semble se libérer en résidence étudiante, une employée du bureau va même jusqu'à me confier qu'étant ma position sur la liste d'attente, il est "utopisch" de penser que j'obtienne un jour une place dans ces résidences. Rassurant, n'est-ce pas ? Et puis... je me décide à aller voir par moi-même de quoi il en retourne. Je prends donc en note les adresses de ces résidences étudiantes et m'y rend afin de vérifier physiquement qu'aucune place n'est libre. Quatre résidences visitées plus loin et après avoir constaté qu'effectivement aucune place n'était libre, je rencontre... une allemande qui sors d'une de ces résidences et à qui je répète un speech déjà bien rôdé et sentant qu'elle compatie, je réfléchis en marseillais, grossis un peu les chiffres, dis que je suis là depuis déjà deux semaines et que je suis vraiment désespéré. Elle me dit alors que je pourrais venir habiter chez elle le temps de trouver un logement, je multiplie les politesses, découvre qu'elle aussi a passé du temps à l'étranger et elle finit même par me dire qu'elle a passé un semestre à Bordeaux... à BEM. Décidemment, le monde est vraiment petit, les liens se tissent donc rapidement, je lui laisse mon numéro de téléphone, elle me promet de me rappeler, ce qu'elle fera quelques jours plus tard... La suite dans mon prochain message.

dimanche 7 septembre 2008

A la recherche d'un logement - Jour 1

Un premier TGV jusqu’à Paris, puis un TGV allemand, « ICE » l’appellent-ils, qui m’amènera jusqu’à Mannheim. Une remarque s’impose, « ICE » est bien plus confortable que le TGV, les siège sont bien plus espacés, plus molletonnés et plus inclinés. Cela suffit pour que je m’endorme deux bonnes heures et récupère un peu de cette courte nuit passée à préparer mes affaires. Je suis assis à coté d’une turque qui dort tout le long du voyage. Calme plat jusqu’à Mannheim. Bien arrivé, je sors de la gare et constate immédiatement que les tramways défilent à fréquence élevée, un petit air de Bordeaux donc, mais qui s’arrête là. Je repère immédiatement le Mc Donalds et le Burger King dont je sais que j’obtiendrais un petit remontant si le mal du pays venait à me prendre. Les bâtiments sont imposants, architecture allemande pour ce que j’en reconnais. Je m’arrête devant un plan de la ville car bien qu’ayant pris la peine de consulter Mappy avant mon départ, je ne trouve pas la 1ère rue indiquée sur ma feuille de route. J’interpelle un couple d’allemands à vélo qui me mettent sur le chemin de mon hôtel puis je tire péniblement mes deux valises qui pèsent chacune le poids d’un poney mort auquel il faut ajouter un sac à dos plein à craquer et une chaleur assez étouffante. J’arrive, en nage, à l’hôtel, après une marche d’un bon quart d’heure dans cette ville qui me paraît bien calme et déserte, et y dépose mes affaires dans une chambre spacieuse mais imprégnée d’une odeur de cigarette. Une première visite est prévue le soir, je prends donc en main mon deuxième plan Mappy et commence à arpenter les rues de cette ville encore inconnue. Il me faudra une bonne demie-heure à pied pour parvenir jusqu’au lieu du rendez vous et j’ai déjà le sentiment d’être beaucoup trop excentré mais, me dis-je, « va voir à quoi cela ressemble » et puis après tout ce n’est que la première visite. L’agent immobilier qui me reçoit cherche manifestement à sympathiser, je cherche de mon côté mes mots en allemand et ne trouve que peu de choses à dire. Je me limite donc à un : « Ich bin Franzose und bin gerade in Mannheim angekommen. » i.e. « Je suis français et viens d’arriver à Mannheim ». Le studio qu’il me fait visiter est une vraie cage à lapin non meublée et je sais au premier coup d’œil que ce n’est pas ici que j’ai envie de vivre les 4 mois à venir. L’agent m’explique qu’il vient de réussir à louer une dizaine d’appartements semblables en à peine une semaine, que les étudiants deviennent fous de ne pouvoir trouver de logement et que celui-ci est le dernier sur sa liste. Même si cela est peut-être vrai, je me donne le temps de réfléchir. « Ich muss ein bisschen überlegen », littéralement « je dois réfléchir un peu », lui dis-je avant que nous nous séparions. J’ai déjà dans l’idée d’aller dans un cybercafé, consulter les petites annonces. J’en trouve d’ailleurs un assez rapidement et m’assois à côté d’une sorte de brute épaisse dont l’intelligence inonde le visage. Je vois du coin de l’œil qu’il est en pleine discussion avec une femme sur msn messenger et qu’ils échangent des sourires complices par webcams interposées. Je trouve quelques numéros de téléphone à appeler, envoie quelques mails et retourne dans mon cher hôtel, c’est un euphémisme, je règle mon réveil afin de m’assurer que le lendemain soit efficace, regarde un peu la télé allemande qui me paraît tout aussi palpitante que la nôtre. J’arrête mon zapping sur les seins nus d’une présentatrice très douée puisqu’elle réussit à me tenir en haleine quelques minutes. Je comprends fièrement qu’elle est l’appât d’une loterie par téléphone et malgré un verbe –allemand- manifestement bien rôdé, la fatigue prend le dessus, je m’endors…